Le maire de Grenoble, candidat à la primaire écologiste en vue de la présidentielle, a prononcé son premier discours de campagne ce samedi 3 juillet à Pantin, près de Paris. Un discours à cheval entre l’héritage des luttes passées et l’importance des luttes actuelles, devant ses alliés.
Eric Piolle est désormais officiellement en campagne. Se voulant « héritier des combats du passé », et « allié des luttes féministes et sociales d’aujourd’hui », le maire de Grenoble, candidat à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts pour la présidentielle, a lancé sa dynamique ce samedi 3 juillet au soir, à Pantin en Seine-Saint-Denis. Avec un mot d’ordre : la confiance.
« Nous pouvons nous faire confiance », a répété à plusieurs reprises Eric Piolle, lors de son premier discours de campagne devant plus d’une centaine de militants et soutiens, quatre jours après sa déclaration de candidature à la primaire écologiste de septembre, sur l’antenne de France 3 Alpes.
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Il s’est dit « certain que nous sortirons unis de cette primaire », car « nous avons la vision de la société la plus cohérente » par rapport aux autres forces politiques, avec pour tous les candidats écologistes « une proximité sur le diagnostic et sur les solutions ».
« Allié des luttes d’aujourd’hui »
« Nous pouvons nous engager dans cette primaire en étant sereins », a-t-il dit, entouré notamment de l’ancienne candidate à la présidentielle Eva Joly, l’eurodéputé David Cormand, la sénatrice Esther Benbassa, et des têtes de liste EELV aux régionales en Auvergne-Rhône-Alpes Fabienne Grebert et en Centre-Val de Loire Charles Fournier.
Le maire de Grenoble a dit se sentir « totalement dépositaire de l’héritage des générations précédentes », évoquant « la Commune de Paris », « le Front populaire », « les scientifiques des années 70, 80, 90 », mais aussi les « pionniers de l’écologie », comme l’ancien candidat à la présidentielle de 1974 René Dumont, Noël Mamère, Eva Joly, l’eurodéputée Karima Delli, l’ancienne ministre Cécile Duflot, José Bové.
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« Je me sens pleinement dans cette histoire des écologistes, j’en suis fier, et j’assume tout », a-t-il insisté, affirmant endosser « aussi le rôle d’allié des luttes d’aujourd’hui ». Avant de citer les luttes féministes, antiracistes, les marches des jeunes pour le climat et les luttes « sociales et démocratiques », comme celle des « gilets jaunes ».
Il a d’ailleurs invité à faire une minute de silence pour « nos morts », « de Vital Michalon [tué en 1977 pendant une manifestation écologiste contre la construction de la centrale de Creys-Malville, ndlr] à Rémi Fraisse [tué en 2014 par une grenade d’un gendarme à Sivens], de Adama Traoré à Sandra », dernière victime de féminicide vendredi.
Eric Piolle devra affronter trois autres candidats, pour l’instant déclarés, à la primaire des Verts : l’eurodéputé Yannick Jadot, l’ex-numéro 2 du parti Sandrine Rousseau, et Jean-Marc Governatori, co-président du parti Cap écologie.