« Maria et moi partons dans les instants en Bretagne (…) Vive la République et vive la Bretagne ! ». C’est ainsi que Jean-Yves Le Drian a conclu sa passation de pouvoirs au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce samedi 21 mai, il a passé le flambeau à Catherine Colonna et a donc quitté Paris.
Il était un peu plus de 15h30 lors Jean-Yves Le Drian s’est adressé à la presse pour ses adieux au Quai d’Orsay actant ainsi la passation de pouvoir au poste de ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
« Chère Catherine, c’est avec beaucoup d’émotion que je m’apprête à quitter cette belle maison où les jours et les nuits ont une intensité particulière », a-t-il lancé à Catherine Colonna qui lui succède au Quai d’Orsay.
Le Breton, qui aura 75 ans le mois prochain, quitte l’exécutif après dix ans au gouvernement. D’abord à la tête du ministère de la Défense sous la présidence de François Hollande entre 2012 et 2017. Puis comme ministre de l’Europe et des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron de 2017 à 2022.
Je pense que je ne laisse pas le monde en bon état
Jean-Yves Le Drian
ex-ministre des Affaires étrangères
Lors de son allocution, il a d’ailleurs rendu hommage aux deux présidents qu’il a servis et aux six Premiers ministres (incluant Edith Cresson, auprès de laquelle il a été secrétaire d’Etat à la Mer entre 1991 et 1992).
« Je pense que je ne laisse pas le monde en bon état, a-t-il souligné. Notre Europe se trouve à un point de bascule historique comme nous n’en avons pas connu depuis 1945. »
« Vive la République et vive la Bretagne ! »
Ce discours d’adieu aux ors de la République et à ses responsabilités au plus haut sommet de l’Etat pendant 10 ans s’est soldé par un vibrant hommage à sa région natale : « Maria (son épouse) et moi partons dans un instant en Bretagne, dans cette région qui m’a tant donné et que j’aime tant. Vive la République et vive la Bretagne ! »
C’est effectivement dans cette région qu’il a déroulé une carrière politique très riche commencée en 1975 : maire de Lorient, député du Morbihan, président du Conseil régional. Son départ du Quai d’Orsay a d’ailleurs été salué par Loïg Chesnais-Girard, son successeur à la présidence de la région dans un tweet.